Données du marché automobile en octobre 2021

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Les immatriculations de septembre 2021 de VP (véhicules particuliers) sur le marché français, qui s’élèvent à 118 561 unités, sont en fort recul par rapport à octobre 2020 (-31%), mais aussi par rapport à la moyenne de long terme à 10 ans (167 000 unités). De ce point de vue, ces chiffres amplifient la tendance observée ces derniers mois sous l’effet de la pénurie de semi-conducteurs et de tension sur les matières premières. Ce faible niveau d’immatriculations s’inscrit cependant dans un contexte plutôt favorable sur le front des intentions d’achat d’automobiles mesurées par l’INSEE de nouveau bien au-dessus de leur moyenne de long terme et du niveau de commandes (en progression de 12% sur 9 mois), ce qui conduit à avoir un portefeuille de commandes historiquement élevé et des délais de livraison qui continuent de s’allonger.

 

Les immatriculations des VUL et de VI qui se tiennent mieux sont également affectés (pour le VUL : -25% par rapport au même mois de 2020 qui se situait à un niveau exceptionnellement élevé et -28% par rapport à 2019).

 

Par ailleurs, comme les mois précédents, la pénétration des véhicules 100% électrique continue de progresser (13,2% de parts de marché en septembre contre 5,9-% en septembre 2020), de même que les hybrides rechargeables, pendant que celle des véhicules diesel poursuit sa baisse (19,3% en octobre). Cette tendance doit permettre aux constructeurs de tenir leurs objectifs de baisse des émissions de CO2 fixés par la réglementation européenne pour 2021.


Le marché de l’occasion évolue actuellement à des niveaux records : il s’est vendu en octobre pas moins de 4 voitures d’occasion pour une voiture neuve. Mais, si le marché se porte très bien avec plus de 5,1 millions de transactions depuis le début de l’année (+10 % sur un an), cela risque d’entrainer un réel risque de chute des stocks existants et notamment dans les modèles les plus récents.


La perspective d’un Marché automobile atone en France en 2021

 

Sur les 10 premiers mois de l’année, le marché est en légère progression de +3,1% par rapport à 2020, mais, compte tenu des perspectives d’un quatrième trimestre toujours très handicapé par les pénuries de semi-conducteurs, nous devrions finir l’année 2021 à un niveau très comparable à 2020, qui – nous le rappelons - s’était soldée par un effondrement de -25,5% par rapport au niveau d’avant-crise.


Le niveau de la production automobile en France et en Europe devrait de la même façon très peu progresser entre 2020 et 2021, ce qui conduit à deux années consécutives au niveau ou en-deçà du point bas du cycle automobile (référence 2013 pour la dernière décennie), avec de lourds impacts pour l’ensemble des entreprises de la filière.


Concernant le mix énergétique, la part des ‘100% électrique’ progresse pour atteindre 8,9% sur les 10 premiers mois de l’année contre 6% sur la même période de 2020 : c’est une progression de plus de 50% des ventes de véhicules « 100% électrique » sur le marché français sur les 10 premiers mois de l’année par rapport à la même période de 2020. La filière est en avance sur la trajectoire qu’elle s’était donnée dans le cadre du contrat de filière visant à multiplier par 5 les ventes de VE d’ici à fin 2022.

De façon encore plus marquée, les ventes d’hybrides rechargeables ont plus que doublé avec une part de marché passant de 3,8% à 8,2% entre 2020 et 2021 sur la même période.

Ces tendances (niveau d’immatriculation et de production très en retrait par rapport à la moyenne de long terme, forte progression des véhicules électrifiées) s’observent de façon assez similaire sur les principaux marchés européens. Au mois de septembre, en Europe, le marché a connu une chute de -26% en septembre – un recul jamais observé sur un mois de septembre en Europe depuis plus de 25 ans.

Sous l’effet de la pénurie de semi-conducteurs et des tensions sur les matières premières, une absence de visibilité qui pèse sur l’ensemble de la filière

La pénurie de semi-conducteurs continue de peser sur les délais de livraison qui peuvent s’étendre de 6 à 8 mois, et pourrait se poursuivre au-delà de 2022. On estime à plus de 3 millions de véhicules en Europe et plus de 10 millions dans le monde, la perte en production induite en 2021.

Un nouvel élément allonge la liste des tensions qui pèsent sur le secteur : le prix du magnésium a bondi de 2000 $ à plus de 10.000 $ la tonne, en l’espace d’un an.
Le magnésium, indispensable à la fabrication d’aluminium et d’alliages pour l’emballage, l’automobile ou l’aéronautique, est produit essentiellement en Chine qui pèse 87 % de la production primaire de magnésium dans le monde, selon le dernier rapport Cyclope, et 93 % de la consommation européenne. Or, la Chine a été amenée à arrêter ses usines par manque d’électricité disponible, engendrant de très fortes tensions sur ce marché.

 

Source : Filière Automobile et Mobilités

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