Les entreprises de proximité, acteurs de la reconstruction
NOTRE-DAME DE PARIS — Alors que les initiatives se multiplient en vue de la reconstruction de Notre-Dame de Paris, l’U2P rappelle que les chefs d’entreprise de proximité – artisans et professionnels libéraux – comptent dans leurs rangs l’ensemble des corps de métiers nécessaires et qu’il y aura lieu de s’appuyer sur cette somme de savoir-faire pour rendre à la cathédrale toute sa splendeur.
En effet, parmi les 2,8 millions d’entreprises de l’artisanat, du commerce de proximité et des professions libérales figurent tous les métiers du bâtiment et de l’artisanat d’art : 80 000 architectes et géomètres, 420 000 entreprises du bâtiment dont les tailleurs de pierre, charpentiers et menuisiers, et 38 000 chefs d’entreprise des métiers d’art regroupant les ferronniers, les orfèvres ou encore les vitraillistes.
Ainsi, plus que toutes autres, les entreprises de proximité détiennent la maîtrise des techniques d’époque tout en répondant aux exigences de construction d’un édifice moderne.
Pour autant, certaines expertises rares et irremplaçables risquent de manquer, au vu de l’importance du chantier. C’est plus particulièrement le cas dans l’artisanat d’art, la restauration de patrimoine, la taille de pierre et la charpenterie. Il est donc urgent d’anticiper ces besoins et d’encourager dès à présent la formation des femmes et des hommes, en particulier en favorisant l’entrée en apprentissage et en renforçant l’attractivité de ces métiers.
La reconstruction de Notre-Dame de Paris est un chantier unique. À ce titre, elle doit être exemplaire et faire rayonner le savoir-faire des artisans et professionnels libéraux. Les choix opérés dans ce vaste projet doivent traduire les aspirations que les Français n’ont cessé d’exprimer : renouer avec une économie à taille humaine, porteuse de sens et de valeurs.
Alain Griset, Président de l’U2P, rappelle :
« Depuis plus de 1 000 ans, les bâtisseurs de cathédrales sont artisans. Il serait impensable de reconstruire Notre-Dame de Paris sans leur concours. Non seulement l’économie de proximité possède toutes les ressources pour reconstruire ce joyau, mais elle-seule est en mesure de poursuivre l’histoire millénaire de ce monument avec les savoir-faire de notre temps. »